Le cœur de Tokyo la capitale du
Japon bat, depuis aujourd’hui, au rythme des Assemblées annuelles de la Banque
mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi). De cette grand’messe des
décideurs politiques et économiques de la planète, il est espéré par les
organisations de la société civile, qu’il en sorte « quelques solutions concrètes pour sortir l’économie mondiale de la
situation critique dans laquelle elle n’en finit pas d’être depuis la dernière
crise financière de 2007-2008 ».
En effet, outre les Etats-Unis,
le Japon et l’Europe qui peinent à redonner de l’allant à la croissance de leur
économie, certains pays émergents, notamment la Chine et l’Inde, commencent, eux aussi, à montrer des signes préoccupants
d’essoufflement au plan économique. Et cette situation n’est pas sans nourrir
de réelles préoccupations. Elle impose à tous les Etats, de trouver un bien
meilleur équilibre, entre réduction de leur dette publique et leur politique de
soutien à la croissance. Mais l’exercice est rendu d’autant complexe que la
conjoncture économique générale est plutôt bien fragile.
Des assises globales
Conséquence, ces assises d’automne
des institutions jumelles de Bretton Woods n’auront pas une thématique vedette.
Au contraire, elles devront apporter des réponses à une panoplie de
préoccupations. Celles-ci vont de la finalisation de la réforme du FMI visant à
donner un peu plus de poids aux pays émergents pour laquelle les Etats-Unis d’accord sur le principe traînent actuellement
les pied pour donner son "OK" décisif pour la mise en œuvre, au
ralentissement de la croissance dans les pays émergents, en passant par les
défis auxquels doivent faire face, dans ce contexte, les pays en développement
pour leur développement ; la crise persistante dans l’Eurozone et la
capacité réelle du FMI à y faire appliquer ses remèdes, la nécessité de
relancer l’emploi qui dans les pays en développement constitue un important
facteur de réduction de la pauvreté…
« La fragilité de la situation économique mondiale actuel requiert que
puissent être dissipées autant que possible les multiples inquiétudes qu’elle
nourrit. Conséquemment ces assemblées annuelles ne peuvent être dominées par un
seul sujet, elles ont donc un caractère plutôt global » expliquent en chœur
les responsables du FMI et de la Banque mondiale. Soutenant, dans la foulée,
que le défi du moment est de : « restaurer
la croissance et booster le partage de la prospérité ». Manière de
rassurer les délégués des 188 pays propriétaires des deux institutions financières
internationales de leur détermination à agir de manière décisive à leur côté
pour redonner du tonus à une économie mondiale en délicatesse depuis la récession
globale consécutive à la crise de 2007-2008.
Louis S. Amédé, Tokyo

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