vendredi 28 octobre 2011

Chronique: Agriculture secteur refuge

Et si l’agriculture était, actuellement, le meilleur refuge pour les investisseurs ? La terre ne trompe pas aimait à dire un sage africain. Par ces temps d’incertitudes économico-financières marqués, au plan international, par l’explosion en vol de la sûreté des titres de créances sur les Etats (obligations souveraines) de la zone Europe, les Etats-Unis et le Japon et, la fiabilité, désormais, sujette à caution des actifs de certains établissements bancaires et financiers européens et américains, l’idée ne manque pas d’intérêt.

Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne (BCE), Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced)… tous s’accordent à reconnaître, mutatis mutandis, que le monde est entré « dans une nouvelle phase dangereuse… et la reprise fragile en cours risque de faire long feu », comme l’a récemment soutenu la directrice générale du Fmi, Christine Lagarde.

Certes, récurrente est, sur les marchés de matières premières, la peur d’une bulle sur les produits agricoles. Et cette perspective n’est d’ailleurs pas à minimiser. Mais, il y a bien moins de risque, voire de danger, à investir, -par ces temps troubles où l’annonce de chaque nouvel indicateur des économies avancées est précédée d’un climat de tension et de fébrilité-, dans le secteur agricole.  Notamment en Afrique et dans les pays émergents d’Asie et d’Amérique latine où, la création de la richesse est encore vive et les besoins en financement très importants. Que les investisseurs aient renforcé leurs paris sur les matières premières agricoles, les portant au plus haut depuis début mai, n’est pas le moindre des signes cet état de fait.
                                                               Louis S. Amédé
                                                               04 septembre 2011

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